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Chapitre 233 Robert Blum, Boek 2

À l’extérieur du Dôme. Rencontre d’une patrouille militaire. Les tribulations dans lesquelles passent les âmes dont l’esprit n’est pas suffisamment libre. Exemple : les prêtres du dôme de Saint-Étienne. Comment ils seront conduits. De la difficulté de monter du ciel de sagesse au ciel suprême, où règne l’amour divin le plus pur.

(Le 21 août 1850)

1. Lorsque nous nous trouvons en plein air sur la place Saint-Étienne, juste à cet instant il passe devant nous une patrouille militaire.

2. Robert vient vers Moi et dit : « Cher Père, ces soldats ont un étrange habillement ! Sont-ils d'une période précédente ou bien du temps actuel ? Ils ne sont certainement pas de mon temps terrestre car leur habillement était complètement différent. Ils ne semblent pas être non plus d'un temps plus ancien parce que je connais les habillements d’alors pour les avoir vus dans beaucoup de tableaux et peintures. Ils doivent certainement être de l'époque actuelle, peut-être selon le goût du jeune empereur qui maintenant détient le sceptre de l'Autriche. »

3. Je dis : « Oui, c’est bien ça ! Cette année beaucoup de soldats ont été libérés de leurs corps à cause du typhus, du choléra et d'une grande quantité d'autres maladies, mais puisqu'ils ont appartenu à l'ordre militaire, ils restent fidèles à cet ordre même après avoir déposé leur corps et apparaissent ici en tant que soldats. Ils ne savent même pas qu’ils sont morts, mais ils savent avec certitude avoir été hospitalisés ; cependant ils croient avoir été plongés dans un sommeil profond et, suite à une bonne médecine, s'être réveillé un matin, en pleine santé.

4. Il est bon qu'ils ne sachent pas qu’ils sont morts, parce que pour ceux-ci ce serait un jugement. Ils doivent être instruits seulement peu à peu, de sorte qu’ils ne s'en aperçoivent même pas. D'abord il est bon qu'ils soient instruits seulement avec des apparitions, avec lesquelles ils obtiennent certaines connaissances, grâce auxquelles le monde dans lequel ils vivent leur apparaît toujours plus étranger. Ceci rend leur esprit toujours plus actif. Ils doivent aussi faire face à toutes sortes de contrariétés et de dangers apparents, ce qui fait qu’ils cherchent protection et aide, et souvent tentent d’échapper à d’apparentes poursuites ; mais ils ne trouvent pas un juste refuge et souvent ils sont forcés de se rendre à leurs poursuivants. Parfois cependant ils se perdent dans des déserts sans fin, dans lesquels ils trouvent difficilement un terme, et lorsqu’ils arrivent à un certain terme, généralement il est encore pire que le désert lui-même. En résumé, toutes ces âmes, qui se trouvent encore dans un état naturel, doivent encore subir une espèce de mort formelle, avant que leur esprit devienne libre en elles.

5. C’est ce que nous avons vu avec ces prêtres. La terreur devant l'apparition de la porte enflammée de l'Enfer les a rendus presque comme morts. Après un peu de temps ils se réveilleront de nouveau et ils se trouveront encore dans l'église, mais le souvenir des flammes infernales sera considéré par eux comme un terrible rêve. Ils trouveront du pain et du vin, et comme ils seront très affamés et assoiffés (ce qui arrive toujours lorsque l'esprit dans l'âme devient plus libre et plus réveillé), ils les saisiront avec avidité et ils s'en nourriront. Les écrits laissés auprès du pain leur donneront des instructions sur ce qu’ils doivent faire pour échapper à l'Enfer, dont ils ont une terrible peur. En effet, bien que pendant la vie terrestre quelques-uns d’entre eux n’aient pas crus à l'Enfer, à ceux-ci il en est resté de toute façon l'image. - Et en ayant vu maintenant l’entrée grand-ouverte et les flammes qui pour eux sont épouvantables, ils n'ont pas compris qu'il s'agissait de leur méchante image transformée en réalité, mais ils croient que tout cela est l'Enfer ; voilà donc pourquoi leur incrédulité en l'Enfer s'est transformée en une complète foi en lui. Donc, quand ils auront lu message écrit, ils s'approcheront le plus rapidement possible de l’air libre du dehors.

6. Lorsqu’ils seront hors de l'église, ils ne verront plus la ville, mais seulement un pays libre et ouvert. Là ils tomberont sur certains voyageurs qui les guideront en Mon Nom à leur destination. Nous n’avons plus à nous préoccuper particulièrement de ceux-ci ; d’ici trente ans ils seront aptes pour le ciel inférieur de la sagesse. Ils pourront difficilement arriver plus haut, parce que l'organe de l'amour en eux (vu qu'il n'a jamais été exercé et fortifié) est trop peu développé. En contrepartie l'organe de la sagesse, qui est très développé, a une dimension trop grande et donc il ne pourra jamais être dépassé par leur fragile amour. Et il ne pourra ainsi jamais être établi ce rapport entre amour et sagesse qui est indispensable pour pouvoir monter dans le ciel le plus haut.

7. Il est vrai qu’il n’est pas absolument impossible à des esprits du ciel inférieur de la sagesse de passer dans un ciel plus haut, mais ceci est toujours très difficile, parce que la sagesse se complait toujours plus dans la contemplation que dans la vraie action. Le sage a plaisir seulement lorsqu’il peut montrer à d’autres sa profonde connaissance, pendant que l'esprit du vrai amour veut seulement agir selon le bon et le vrai ; et puisque contempler et raisonner est beaucoup plus facile qu'agir, il est très difficile de mener les esprits du ciel le plus bas dans un ciel plus haut. Ceux-ci préfèrent la commodité généralement inactive à la magnifique et meilleure action. De tels esprits peuvent être poussés à l'action seulement au moyen de certaines apparitions portées constamment devant leurs yeux, suivis d’exemples d'actions tranquilles qui les pousseront à agir. Une fois qu'ils sont en action, alors la chose passe ; mais ils doivent faire un terrible effort pour commencer.

8. Et ainsi, mon cher Robert, il en ira de même avec ces prêtres, et ce sera vraiment comme Je te l’ai un peu montré, et ils auront encore beaucoup de bouchées à avaler avant de pouvoir arriver dans le ciel le plus bas de la sagesse.

9. Ce sera par contre plus facile avec cette escouade de militaires. Maintenant ils se sont arrêtés devant nous, parce qu'ils se sont aperçus de notre présence. Ici ils font en quelque sorte la ronde et entendent nous demander ce que nous avons l’intention de faire. Car la présence de notre société leur paraît anormale, surtout dans une ville qui est encore en état de siège. À cette occasion nous leur dirons fidèlement la vérité, qui nous sommes et ce que nous voulons, et nous les inviterons ensuite à nous suivre dans le Royaume de la Vie. Maintenant cependant, Mon cher Robert, c’est de nouveau ton tour. Ici tu dois prendre la parole pour nous tous. Donc, fais cet effort ! ».

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